Rêve au cul

Rêve au cul

C’est une œuvre née d’une blague, celle d’un livre titré « Rêve au cul » et signé Tom de Pékin. Des images de propagande maoïste exhortant la jeunesse chinoise au combat sont, grâce à quelques déplacements, découpages et piratages, transformées en aventures de pédés en Chine. L’humour quelque peu gaulois n’est pas sans rappeler l’érotomanie de quelque glorieux aîné. À ce sujet : en se nommant, l’artiste se choisit une filiation, celle de Tom of Finland, pape de l’illustration pornographique gay. Enfantement pédérastique : du maître à l’élève. Un premier ouvrage, donc, où se joignent provocation pornographique et poésie, celle-ci naissant toujours de quelque rapprochement arbitraire, en tous cas depuis Lautréamont, Artaud et quelques autres. On ne peut oublier l’image de ce martyr chinois dont la tête est transpercée de part en part d’un godemiché ou bien ce cul planté d’un bâton de ski sur fond de pic enneigé. C’est beau comme un parapluie, une machine à coudre, etc.

Vincent simon « À prendre le Pékin »
” Tom de Pekin”  Septembre Éditions 2009

« Rêve au cul »
Format : STL
2013

Tom de Pékin
Vit et travail à Paris. Il travaille dans le dessin, la vidéo,le cinéma, la performance, l’art imprimé . En tant que militant, artiste, graphiste et réalisateur, il s’intéresse aux rapports, aux détournements graphiques, il met en exergue l’assignation de genre qui conditionne les différents aspect de la vie sociale et en détourne les codes visuels. Il opère non sans humour en télescopage et appropriation d’images et de références. Depuis 2000, à travers certains de ses films , ses dessins et performances, il donne un tour à la fois sexuel et politique aux images sages de la culture populaire qui viennent nourrir son entreprise alternative de contre-propagande queer.
Ses films sont un prolongement de son travail graphique qu’il s’agisse d’un dessin animé ou de films expérimentaux. Il travail actuellement sur la réalisation de plusieurs films en collaboration avec des chorégraphes autour de l’oeuvre de Alfred Jarry “Haldernablou” qu’il a illustré.

Modélisation Monsieur Pimpant avec l’aimable autorisation des éditions United Dead Artists.